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Portrait de Georges Clemenceau (1 FI 64)

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Georges CLEMENCEAU est un homme politique Français né le 28 septembre 1841 à Mouilleron-en-Pareds. Il est élu député de Draguignan (1885-1893) puis sénateur du Var. Athée, il défend la liberté de toutes les opinions.

Comparaison des idées d'Allard et Clémenceau au sujet de la loi de Séparation

 

Allard 10 avril 1905

Clemenceau 23 novembre 1905

 

1 leur position

 

"Messieurs, je ne me dissimule pas la difficulté de ma tâche. J'ai contre moi toute la droite, le centre gauche, la commission, le Gouvernement et probablement une partie de la gauche qui a déjà, avant tous débats, approuvé et adopté le projet du Gouvernement et de la commission, sans l'avoir sans doute examiné suffisamment."

Il dénonce "C'est une majorité de socialistes et d'ennemis de la séparation, les membres de la droite, qui votent l'article 4"

 

2 leur définition de la liberté de conscience

 

"Liberté de conscience et liberté religieuse ne sont pas deux choses absolument identiques... La liberté de conscience, si complète qu'elle puisse être, n'embarrasse que les tyrans et les fanatiques intraitables."

"Nous lutterons pour la liberté de conscience intégrale que vos papes ont condamnée et que nous réaliserons malgré vous, parce qu'elle est dans notre droit, dans le droit de tous les citoyens, à quelque croyance qu'ils appartiennent, parce que c'est la formule supérieure de toutes les revendications de la Révolution française, parce que c'est la condition nécessaire du rétablissement de l'homme dans sa personnalité, dans sa dignité."

 

3 leur contestation de l'article 4

 

"Vous, messieurs les républicains, vous allez remettre ces biens affectés jusqu'à ce jour à un service public, vous allez les remettre sans contrôle, en pleine propriété et jouissance à des associations privées qui seront autant des associations politiques que des associations religieuses."

"A ce premier monopole vous en avez ajouté un autre bien plus monstrueux encore qui, à la Chambre des députés, n'a suscité qu'une seule protestation, celle de mon ami  Allard ; c'est le monopole des édifices cultuels."

 

 

4 leur lutte politique

 

Il ne veut pas que se constitue "Au milieu de l'Etat laïque et contre lui, cet Etat religieux particulier, cette société religieuse qui devient forcément un danger véritable quand elle est animée d'un esprit essentiellement hostile à tout progrès et à toute civilisation... Nous combattons les religions parce que nous croyons qu'elles sont un obstacle permanent au progrès et à la civilisation.... L'Eglise, danger politique et danger social, doit être combattue de toutes les façons."

"Vous n'êtes pas seulement une religion, vous êtes aussi une politique, une politique de domination et d'oppression… vous revendiquez l'homme tout entier. Il vous faut l'homme, il vous faut la femme, il vous faut l'enfant, il vous faut la conscience, il vous faut le gouvernement, il vous faut la vie, il vous faut la mort ! Et encore vous nous poursuivez au-delà du tombeau."

 

5 leur tolérance

 

"Je ne veux empêcher qui que ce soit de pratiquer un culte ; Ce n'est pas mon affaire ;mais je veux que l'Eglise catholique, ainsi que tous les autres cultes, soit placée, dans la vie politique courante, sur le même pied d'égalité que les associations de libre pensée, politiques, philosophiques ou autres avec lesquelles elle se trouve en concurrence."

"Le jour où votre religion serait atteinte dans sa liberté légitime, vous me trouveriez à côté de vous pour vous défendre, au point de vue politique, bien entendu, car au point de vue philosophique, je ne cesserais d'user de ma liberté pour vous attaquer."

 

 

6 leur vote par défaut

 

"Je voterai la loi parce que le principe de la séparation est en cause et parce que c'est la première fois que nous faisons une rupture officielle avec la papauté. Je voterai la loi pour une seconde raison : nous voulons que la question de séparation des Églises et de l'État reste à l'ordre du jour du Parlement et nous espérons que le Sénat améliorera la loi."

"Je me contente de ce qui m'est donné. Je crois que le pays, si la loi n'était pas votée, en éprouverait une grande déception.

Je lui dis que les républicains qui lui avaient promis la liberté de conscience intégrale n'abandonnent pas leurs revendications."