Portrait de Maximin Isnard (10 FI 34)
Né à Grasse le 24 février 1758. Fils d'un négociant en parfumerie, il s'installe à Draguignan après son mariage avec Françoise Clérion, fille du lieu et s'associe avec son beau-père pour les affaires.
C'est au début de la révolution que ses idées nouvelles et sa facilité à parler devant un auditoire le propulsent à l'Assemblée législative où il est élu député du Var en 1791. Orateur virulent, il siège avec les Girondins et n'a de cesse de réclamer des mesures répressives contre les émigrés et les prêtres réfractaires, en particulier lors de ce discours prononcé à l'assemblée le 14 novembre 1791 :
" La religion est un instrument avec lequel on peut faire beaucoup plus de mal qu'avec les autres ; aussi il faut traiter ceux qui s'en servent beaucoup plus sévèrement que les autres sujets ; il faut chasser de France ces prêtres perturbateurs ; ce sont des pestiférés qu'il faut renvoyer dans les lazarets de Rome et d'Italie. "
Maximin Isnard est ensuite élu député de la convention en 1792, il en devient le président en 1793. Dès lors, son opposition à Robespierre l'oblige a quitter la France en 1793 avant de revenir l'année suivante pour poursuivre sa carrière politique. Ce citoyen fermement opposé au clergé au début de sa carrière va finir ses jours à Grasse en 1825 en tant que " croyant mystique ".